J’ai accompagné ma jeunesse rurale Périgourdo-limousine, d’une boulimie d’ouvrages de l’Ecole de Brive : Signol, Michelet, Soumy. J’y retrouvais du sens, des réponses à mes questions relativement à la puissance de mes racines, des sensations sans cesse renouvelées de senteurs, de couleurs et tant d’autres.
Puis, le temps est passé, et la « gabarre » de la vie m’a conduit vers d’autres univers littéraires. Avec au fond de mon coeur, une place de choix pour cette douce nostalgie, marquée au fer de la tendresse.
Je n’ai pas le même lien avec la Lozère et l’Aubrac ; cela aurait pu se faire ; disons que ma vie m’a permis d’ approcher ce terroir sans aller au bout du chemin. Quelques stigmates.
Mais c’est une véritable gifle que j’ai reçue à la lecture d’Alto Braco. Avec une force inouïe, vertigineuse, qui ne faiblit en aucun cas dans ces 236 pages, j’ai été plongé dans cette saga familiale de taiseux, ses secrets qui lorsqu’ils se dévoilent éclairent la vie, ces rituels qui sont des repères qui construisent, ces liens qui se créent « autrement » au fil du parcours.
Je ne m’attendais pas à ressentir une telle émotion ; je ne m’attendais pas à cette connexion qui s’établirait avec mon enfance, et mes lectures précédentes, je ne m’attendais pas à cette envie de cette terre qui a surgi, telle une tornade, balayant tout sur son passage.
Alto Braco, Aubrac… Olivia de Lamberterie parle « d’un talent fou » au sujet de Vanessa Bamberger, créatrice d’émotions. Un coup de coeur pour moi, au moment où j’avais peut être le plus besoin de lire ces mots, où j’étais prêt pour le faire. La magie d’une rencontre, à provoquer en cascades, je ne peux que le recommander : un peu beaucoup, passionnément, à la folie...
Ma #toiledevie et #lelivre, une histoire sans fin.
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