J’aime ce qu’écrit Arnaud Cathrine, j’ai déjà eu l’opportunité de le dire, notamment au terme de ma lecture récente de "J'entends des regards que vous croyez muets".
En découvrant "Romance", j’ai repensé à cette notion de catégorie, ou case, dont, et c’est le moins que l’on puisse dire, je ne suis pas fan.
J’avais été particulièrement touché par « Les Milles et une vies des urgences » écrit par Baptiste Beaulieu, et on m’a regardé bizarrement quand j’ai acquis la version bande dessinée réalisée avec D. Mermoux. Comme si le fait de lire ces belles lignes illustrées, et au texte cerné par des bulles était une incurie.
Lorsque j’ai souhaité acquérir "Romance", mon libraire m’a gentiment demandé si j’avais conscience que nous étions sur une collection jeune adulte, ce qui au regard de mon état civil était quelque peu anachronique. Qu’importe, comme pour Baptiste, dont j’ai d’ailleurs vu la merveilleuse pièce avec Axel Auriant depuis -sur la même base- j’ai maintenu ma décision d’achat.
Quel beau voyage j’ai fait. Outre une couverture au graphisme captivant, je me suis laissé porter par cette histoire de la découverte de l’amour adolescent, parce que j’ai aimé les personnages, simples, vrais, respirant le sincère, l’authentique. Parce que j’y ai retrouvé un quotidien écrit sans niaiserie et bisounours syndrome, mais sans accent violent et cruel, dont on nous assène la répétition sans cesse.
En aucun cas, Romance n’infantilise. Romance nous mène au gré d’un stade de vie, partagé entre plusieurs générations d’ailleurs, avec fluidité, drôlerie, empathie, que du beau.
Comme les Milles et unes vie des urgences, Romance « hors de la case norme des livres pour moi » m’a ravi. Merci Arnaud. Une belle écriture, se lit, se vit, s’écoute, se voit à tout âge, en tous les cas pas à l’âge imposé par une norme. Mais voilà, il faut du talent, d’écrivain, de dessinateur, d’adaptateur en scène. Il faut de l'« artiste » quoi. Et si c’est le cas, eh bien alors Avanti …
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